Le selfie est le symbole d'une époque incarnant le déclin d'une civilisation devenue narcissique. La jeunesse est la première à y succomber sur les réseaux sociaux. Il n'y a plus aucune vitalité dans cette génération devenue égocentrée, paradant sur TikTok pour afficher son sourire artificiel et son vide intérieur. Le narcissisme ou l’obsession de recevoir la reconnaissance des autres est le gros problème dans cette ère du tout numérique et de la désincarnation.
Observez attentivement l’état de la jeunesse et vous verrez l’immobilisme, le manque de confiance, de foi, le besoin de se comparer, la peur d’échouer, d’être jugé etc. Elle est déjà préoccupée par le montant de sa future retraite, si jamais elle en voit la couleur. Elle est bien trop alourdie par le poids de sa scolarité, de son éducation et des traditions. Elle préfère prendre la tangente et se réfugier dans le virtuel. C’est moins effrayant. Nulle trace de dynamisme dans tout cela, ni d’élan nouveau ! Cela ressemble plutôt à une vieillesse prématurée.
On sacralise la jeunesse parce qu’on est devenu vieux psychologiquement. Mais doit-il en être ainsi ? Doit-on être spectateur de sa propre vie ou est-il possible d’incarner autre chose de plus authentique ? Est-il possible de rester jeune malgré le nombre des années ? Et puis que signifie être jeune, et qu’est-ce que la vitalité ? Peut-on parler de vitalité quand on ne recherche que la sécurité, la reconnaissance et les distractions ?
Cette nouvelle génération de l'image et du vide est vouée à l'échec. Elle aura avorté dans l'œuf.Une société ne peut survivre que par la vitalité intrinsèque des habitants qui la peuplent. L'immobilisme et la peur sont des signes de décomposition et de gangrène. Bien des civilisations ont péri dans le passé. L’Empire romain est un exemple.
Un grand éveil est nécessaire pour changer la course des choses. La transformation doit venir de l'intérieur de chacun d'entre nous.
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