Les émotions ne sont pas de simples illusions : elles sont bien réelles et appartiennent au domaine des sensations. Que ce soit le plaisir, la souffrance, le dégoût ou l’enthousiasme, ces ressentis traduisent une approbation ou une désapprobation face à une situation. Lorsque nous aimons, nous validons une expérience ; lorsque nous détestons, nous la rejetons.
Pourquoi sacralisons-nous les émotions ?
Avec le temps, nous avons surestimé l’importance des émotions, à l’image de la place accordée à la sexualité. Nous les avons érigées en éléments centraux de notre identité, croyant qu’elles définissent notre singularité.
👉 Conséquence ? Nous nous y identifions à outrance, ce qui explique nos réactions parfois disproportionnées. Dès qu’une émotion est perçue comme une menace pour l’image que nous avons de nous-mêmes, notre ego se défend. C’est cette blessure de l’ego qui provoque l’hypersensibilité et les réactions émotionnelles excessives.
Émotions et mémoire : un mécanisme conditionné
Comprendre les émotions. Les émotions ne sont pas des états spontanés du présent. Elles sont souvent des réactions de la mémoire, réactivées par des expériences passées. Nous sacralisons ces ressentis car nous cherchons à combler un vide intérieur.
👉 Dans une existence souvent perçue comme dépourvue de sens, nous nous raccrochons aux sensations fortes – qu’elles soient agréables ou douloureuses – pour nourrir notre ego et donner de l’importance à ce que nous sommes.
Peut-on comprendre ses émotions et les contrôler ?
Beaucoup cherchent à maîtriser leurs émotions, mais cette approche engendre souvent tension, résistance et frustration. Pourquoi ? Parce que vouloir contrôler ses émotions, c’est vouloir être quelqu’un d’autre que ce que l’on est à l’instant présent.
⚠️ Or, la vraie paix intérieure ne réside pas dans le contrôle, mais dans l’absence de conflit avec ses propres émotions.
Joie vs émotions : une distinction essentielle
Contrairement aux émotions, qui sont des réactions conditionnées, la joie appartient au moment présent. Elle ne dépend pas des souvenirs ni des blessures passées.
✅ Comprendre cette distinction permet de mieux appréhender ses émotions sans s’y attacher excessivement.
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