Ce soir le vent a faibli. On se rend compte que l’on vit désormais au rythme des éléments et de la nature. Le vent, la mer, les orages… Les cordages se font plus silencieux, et les mouvements du bateau plus subtils. Le calme est revenu, faisant place à la méditation.
Il y a deux façons de méditer : l’une volontaire et l’autre pas. La première est en quête d’expérience dans l’exercice contraignant de la concentration. Il faut alors écarter certaines pensées au profit d’un silence artificiel. Cette gesticulation interne génère son propre bruit. La méditation devient alors qu’une agitation de la pensée et une forme de distraction. L’attention et la concentration sont deux choses bien différentes.
Et puis il y a un état méditatif issu d’une attention passive qui ne prend pas sa source dans la pensée. Cette attention sans objectif particulier et sans mouvement intérieur engendre un silence dans une immobilité active. On y puise une forme nouvelle d’énergie qui permet de percevoir les choses telles qu’elles sont, sans distorsion. La campagne est propice à l'éveil de la conscience. Être connecté à la nature c’est apprécier la beauté et la diversité du monde qui nous entoure. En être coupé c’est la détruire. Plus de 50 % de l’humanité est urbaine et la métropole incarne tout ce qui dénature l’individu : le bruit, la violence, la pollution. Ce n’est certainement pas un lieu où l’individu peut s’épanouir et vivre sans conflits.
L’état méditatif est un processus permanent. Il ne nécessite pas de moment particulier car il est actif tout au long de la journée. Il existe dans le questionnement, l’observation attentive et l’écoute.
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